Quand tout se pose…

Il fallait que ça change. Pas pour me réinventer.
Pas pour surprendre. Mais pour tenir debout.
Je n’en pouvais plus de faire semblant.
De chercher ce qui plaît.
De m’adapter, de lisser, de rajouter, quand à l’intérieur, tout criait.
Je voulais sentir. Le brut. Le vivant. Le vrai.
Je voulais que mes mains arrêtent de suivre, et qu’elles mènent.
 

Je viens de traverser ça…

Pendant des mois, j’ai résisté.
À la peur, au doute.
À cette putain de voix en boucle…
Mais j’ai tenu, j’ai creusé. Et un jour, c’est venu.
Pas comme une illumination, comme une urgence.
La porcelaine nue, presque vivante.
Le cuir, le grès noir.
Rien à prouver. Tout à ressentir.
 

J’ai arrêté de vouloir
 faire joli.

Je veux que ça parle au ventre.
Que ça touche sans fioritures.
Je ne fais plus des bijoux.
Je déterre des morceaux de moi.
Je les mets là. À nu.
Pour respirer. Pour exister.
Pour survivre, parfois.

 

Là j’ai su !

Comme un fragment de soi qu’on porte au cou.

Ce n’est pas une collection.
C’est une traversée.
Un refus de me trahir encore.
Un retour au cœur.
J’ai touché la porcelaine, cuite, brute, non émaillée : plus besoin d’en rajouter, de justifier, de me plier, c’était là, dans la matière, dans le silence, dans ce point d’ancrage que je cherchais sans le savoir, et depuis je crée depuis là, sans filtre, sans fioriture, juste avec ce qui vibre…

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